Sombres pensées
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Sombres pensées

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 Quand les mots dansent...

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Fleur de Vent
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Fleur de Vent


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MessageSujet: Quand les mots dansent...   Quand les mots dansent... Icon_minitimeSam 18 Oct - 8:57

Voici mes inventions...

Parce que j'aime les accrostiches, je vous présente:

Racisme oublie-toi

Rester plongé sans fin dans ce profond sommeil,
Assouvi par le noir de nos paupîères closes
Comme scellées à vie; mais des bourgeons de roses
Insensible pourtant au rayons du soleil.
Semer de grands mensonges, en tout rester sourd,
Malfrats chez les malfrats, vautours chez les vautours,
Emerger de la nuit pour corrompre le jour...

Ouvre les yeux: les couleurs sont si belles!
Uniques, musicales, aux saveurs d'arc-en-ciel,
Bondissantes, enivrantes, féériques, éternelles,
Loin, infiniment loin des belliqueuses haines
Imprégnant de charbon toutes ces âmes humaines,
Et déversant leur poison brûlant dans leurs veines.

Ton être désireux ne cherche que l'ailleurs
Offre-lui le divers, montre-lui ses saveurs...
Imprègne-le simplement de bonheur.


Toujours sur le racisme:

Empereur du Néant

La nuit est cet aveugle pailleté d'argent
Emprisonnant nos sens, effaçant la douleur,
Faisant aux mêmes sons battre nos humbles coeurs,
Et ce torrent de rêves, nous berçant tendrement.

Et sous ce voile noir, les différences meurent,
Parce que ton sourire, synonyme du mien,
Eclairera mes jours pareillement aux tiens,
Que notre lune est une et qu'une est notre peur,

Que dans nos mains tendues coule le même sang,
Que ce sang n'est souillé que par cet étranger:
Racisme incandescent dans mon âme écoeuré,
Quand donc cessera-t-il ses discours de serpent?

Mais j'avoue, je me plais à porter la couronne,
A te voir à genoux, des larmes dans les mains,
Mes mots te percront bien avant que ne sonne
L'heure où je règnerai sur le monde, serein.

Je limerai mes ongles en te regardant fuir,
Ferai jouer mon rire en te voyant pâlir,
Crépiter sous le feu de mon désir ardent,
Trembloter, puis crever, dans le froid du néant.


Et le petit dernier sur l'adieu à l'enfance:

Une Cerise entre les Dents

Je vois le monde et fais un voeu:
Avoir les pieds dans la verdure.
Mes courtes pattes? Une torture!
Je ne peux marcher! Mais mes yeux
Me font partir dans l'irréel,
Pays du soleil et du miel.

Adieu, Mesdames et Messieurs!
Et ma peluche, au bas du lit,
Je pars mais je l'aime, dis-lui.
Je m'en vais jusqu'au bout du temps,
Une cerise entre les dents.

Je sais pas où,
Quand, ni pourquoi,
Mais je sais que j'y vais, c'est tout.
J'irai courir après la joie,
Voir ce que c'est que d'être grand,
Une cerise entre les dents.

Et les paillettes, dans l'aurore,
Déploient leus belles ailes d'or,
Me guident tout au bout du monde,
Où mes yeux curieux vagabondent,
Et les cristaux de mon esprit
Veulent partir vers l'infini.

C'est un pays où il fait beau,
Où les remparts sont d'innocence,
Leur transparence est un miel chaud,
Qui vient m'ensoleiller la peau.
Son lac est d'or et mon enfance
Vient s'y mirer de temps en temps.

Et, paillettes au gré du vent,
Les enfants du Mieux et du Pire,
Viennent chanter l'hymne du Rire,
Et le palais de mirabelles
Scintille en mon âme éternelle.
Sa porte est lumière et la pluie
Est douce et dissipe l'ennui.

L'herbe est d'espoir,
Les fleurs d'amour,
Et mes yeux clos sont un miroir
Qui ouvre sur la haute tour,
D'où s'envolent les hirondelles.
Je veux croquer la vie si belle,
Voir ce que c'est que d'être grand,
Une cerise, évidemment,
Une cerise entre les dents.


Et ce dernier, je l'ai aussi mis dans le topic "Le bac". Comme je l'ai dit là-bas, j'ai écrit ce poème suite à une étude sur un certain poème d'un certain poète, que je vous laissera deviner.


Le Bac

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux ratages,
Dans l'étude éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des pages,
Lever l'encre un seul jour?

Ô, bac! L'année déjà a fini sa carrière
Et près des flots haïs qu'on ne devait revoir,
Regarde! Je reviens m'assoir sur cette pierre
Où je fis mes devoirs!

Tu méditais ainsi entre ces murs de brique,
Ainsi, tu les guettais, nos esprits déprimés,
Ainsi, tu te plaisais à semer la panique
Dans la cours des lycées.

Un soir, t'en souvient-il? Tu voguais en silence
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les ponts
Que le bruit des stylos qui grattaient en cadence
Lors des révisions.

Tout à coup des accents très connus de la terre
Dans les couloirs déserts frappèrent les échos.
On écouta l'étudiant qui désespère,
Laissant tomber ces mots:

"Ô, Temps! Hâte ton vol! Et vous, heur's de supplice
Supprimez votre cours!
Laissez-nous savourer les si rares délices
Des moins laids de nos jours!

Assez de studieux ici-bas vous implorent
Trainez, trainez pour eux;
Laissez-leur quelques jours pour réviser encore
Oubliez les anxieux.

Mais je demande en vain quelques bonheurs encore
Le bac approche, j'écris
Je dis à cette nuit "passe vite " ; et l'aurore
Tarde à chasser la nuit.

Révisons! Révisons! À une heure tardive
Étudions! Travaillons! Pour l'élève, un seul sort: il faudra qu'il se prive
De rire et de chansons. "

Temps jaloux se peut-il que ces moments d'ivresse
Où la plume à longs flots nous verse le malheur
S'accrochent à nos pieds sans la moindre faiblesse,
Avec autant d'ardeur!

Hé quoi! serons-nous libérés de cet énorme poids?
Quoi! Fixés pour jamais! Des instants suspendus?
Ces instants de douleur, de fatigue, ces durs mois,
Ne s'arrêteront plus?

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Engloutissez ces jours de travail acharné,
Agissez, rendez-nous ces extases sublimes
Que l'on nous a volées.

Ô, bac! cahiers muets! Gommes! Pochette obscure!
Vous que le temps épargne ou qu'il peut faire viellir
Gardez de cette nuit, gardez-en, fournitures
Un amer souvenir!

Que l'on ait du repos, que l'on soit vieux et sages,
Ô bac, ou disparaît de notre vie d'ados.
Que sur tous les chemins, et dans tous les villages,
Nul ne voit plus ton dos!

Qu'on cesse de souffrir, qu'on frémisse, se prélasse
Que les cris du crayon, de la craie bleue qui crisse
Des futurs bacheliers, dans les salles de classe,
Soient un bruit de jadis.

L'étudiant qui gémit, l'écolier qui soupire,
Ou celui qui pleurait, ployant sous les papiers,
Tous veulent que le bac ne soit qu'un souvenir,
Tous disent qu'ils ont peiné.

Pour celui-ci, je vous mets l'original:

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
Jeter l’ancre un seul jour ?

Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère
Laissa tomber ces mots :

"Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

"Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

"Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.

"Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons !"

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,
Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,
S’envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?

Eh quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.

Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !

Voilà Very Happy


Dernière édition par Ðagrïnnell le Sam 8 Nov - 21:04, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Quand les mots dansent...   Quand les mots dansent... Icon_minitimeSam 18 Oct - 14:42

J'aime beaucoup l'avant dernier, tout en nostalgie, je trouve ça très mignon.
Mais une chose m'intrigue, qu'est ce qui t'as inspiré les poèmes sur le racisme? On va dire que je n'en avais jamais encore vu.
En tout cas j'aime beaucoup la construction de tes textes, tout s'enchaine harmonieusement, on en mangerais les rimes, et puis on arrive à la fin sans s'en rendre compte.

J'attends patiemment les prochains.
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MessageSujet: Re: Quand les mots dansent...   Quand les mots dansent... Icon_minitimeLun 27 Oct - 13:37

Oui, je sais, c'est pas un thème courant. En fait, c'était un thème de concours au lycée...

Voici d'autres de mes poèmes, réalisés tout récemment.
Halloween approche. De quoi m'imprégner de mystères...Source d'inspiration enfantine...Je vous laisse découvrir^^ Dites moi ce que vous en pensez:)

Les Douze Coups de Minuit
(poèmes d'halloween)



I. Coup de Main

Une main qui se tend vers un ciel sans nuage
Est une main qui mendie
Une main qui se tend vers un violent orage
Est une étoile qui luit
Mais c'est par l'étincelle que brûle un village
Méfiance est ton amie
Car les monstres qui rôdent ont un joli visage
Et même, le plus joli.

II. Coup de Théâtre

Une fée déploie ses ailes
Les monstres qui rôdent ont un joli visage
Il
Est
Loin

Si démesurément belle
Les monstres qui rôdent ont un joli visage
Bien
Trop
Loin

C'est un enfant qui l'appelle
Les monstres qui rôdent ont un joli visage
Bien
Plus
Près

Mais une voix de crécelle
Les monstres qui rôdent ont un joli visage
Bien
Trop
Près

Car nul enfant n'est près d'elle
Les monstres qui rôdent ont un joli visage
C'est
Un
Démon!


III. Coup de Baguette

Une pauvre femme
Presque rendant l'âme
Parvint jusqu'à mon château

C'est un démon!

« Ton art est puissant
Ton cœur innocent
Délivre-moi de mes maux »

C'est un démon!

Mots sans queue ni tête
Un coup de baguette
La voilà jeune à nouveau

C'est un démon!

Elle était en vie
Mais pas si jolie
Que mes filles ne l'étaient

C'est un démon!

« Je n'ai pas un rond
Et suis sans maison
Puis-je rester s'il vous plaît? »

C'est un démon!

Elle eut une chambre
De soie, d'or et d'ambre
Je lui appris mes secrets

C'est un démon!

Mais je ne vis point
À son air coquin
Qu'un sort la faisait rêver

C'est un démon!

Et dès qu'elle eut su
Le sort tant voulu
Pour arracher leur beauté

C'est un démon!

Elle défia mes filles
Et toute la nuit
Elles se mirent à lutter

C'est un démon!

Ma Fille de Terre
Bien trop téméraire
En deux temps trouva la mort

C'est un démon!

Ma Fille de Feu
À l'esprit si preux
Fut éteinte par l'effort

C'est un démon!

Et moi, leur Maman
Les yeux larmoyants
Je m'agenouille et implore:

C'est un démon!

« Prend donc tous mes Charmes
Mais sèche mes larmes
Et rend-moi mes chères Filles »

C'est un démon!

La méchante rit
« Oh, non, je ne puis!
Je suis la plus Belle du Pays! »

C'est un démon!

Mais vint une enfant
Au charme troublant
Qui bien plus tard la vainquit...


IV. Coup de Poignard

Délicatesse, ignominie, insoutenable charme
Brillant

Mais sèche mes larmes...

La même danse, et soudain, les mêmes larmes
De sang

...Au charme troublant

Une faiblesse, une harmonie, une envie de souffrance
Troublant

Mais sèche mes larmes...


Une insistance, et cet instinct, une douleur intense
Violent

...Au charme troublant


Manche insolent, cette brillance, cette lame envoûtante
Tentant

Mais sèche mes larmes...


Le bruit du vent, et cette aisance, la couleur flamboyante
Du sang

...Au charme troublant


La mort appelle; l'horreur, la peine, enjolivent son cri
Perçant

Mais sèche mes larmes...


Triste rappel, douleur sereine, un adieu à la vie
Touchant.

...Au charme troublant.


V. Coup de Vent

Le vent souffle et apporte les défis du temps
Du sang...
Son murmure insolent veut nier le passé
Du sang...
Oubliées, les magies, pour que les nouveautés
Du sang...
Fassent de l'être humain un plus grand fainéant
Du sang...
Et personne ne pourra plus nous anéantir
Du sang...
L'Homme, en traçant le sien, forgea notre avenir
Du sang...
Nous les êtres du Noir, règneront sur le Monde
Du sang...
Et l'Homme choisira: rejoindre notre Ronde
Du sang...
Ou subir les souffrances d'un esprit rebelle
Du sang...
Réveillez-vous, mes frères, car le Vent nous appelle!
Du sang...


VI. Coup de Fouet

Rejoindre notre Ronde
Ou subir les souffrances d'un esprit rebelle...


Le dos fissuré
Entaillé par la haine
Le torse inondé
Déchiré par la peine

Rejoindre notre Ronde
Ou subir les souffrances d'un esprit rebelle...


Le sang ruisselant
Glissant entre les maux
La voix vole en chant
S'accrocher à des mots

Rejoindre notre Ronde
Ou subir les souffrances d'un esprit rebelle...


Le brûlé du corps
Fusionne avec la nuit
L'odeur du décor
Fait rougir la pluie

Rejoindre notre Ronde
Ou subir les souffrances d'un esprit rebelle...


Du rire en cadence
Au pays des infâmes
Et le Mal qui danse
L'envolée de nos âmes
VII. Coup de Foudre

Toi, l'as de cœur abandonné, perdu
Tu te délectes de ta solitude, têtu
Ses ailes d'ange te déchirent, te tuent
Ton âme silencieuse s'était toujours tue

L'envolée de nos âmes...

Comme en ce jour lointain
Un éclair survient
Une robe de feu jaillit dans la forêt
Ton cœur se perd au milieu des cyprès
Tu ne sais que trop bien que tu n'y est pas prêt
Et pourtant tu implores son retour sans regret

L'envolée de nos âmes...

Tu ne cries même pas quand ta peau calcinée
S'éparpille en lambeaux parmi les bois brûlés
Tu souries même un peu en sentant ton visage
Dériver au cauchemar, enfumer les nuages

L'envolée de nos âmes...

Et tu meurs toi aussi
Et tu vois son esprit
Et puis toutes tes cartes tombent en sa passion
Et te voilà fantôme, en son monde sans fond
Et vous guidez les morts jusques aux Grandes Portes
Ton vœu est exaucé, et plus rien ne t'importe.


VIII. Coup de gueule

Le gars, dans son baggy, la cigarette au bec
En avait ras les miches, qu'on se fout' de sa gueule
Et puis qu'on mette en doute ses qualités de mec
Il voulut faire le dur, et sortir la nuit, seul.

Tu te délectes de ta solitude, têtu!

Le voici dans la nuit bien trop loin de chez lui
Réfléchissant à peine à l'endroit où aller
Car le cimetière s'impose, et le voilà parti
Aucun pote n'est là pour le voir déterrer
Le cadavre puant d'un soit-disant gourou

Tu te délectes de ta solitude, têtu!

Il a dix ans à peine, un cerveau tout petit
Qui ne croit pas aux âmes, ni même aux loups-garous
Et réveiller un mort n'a pas de sens pour lui
Il étend le cadavre gelé sur les dalles
Il va vers ses copains, et montrant sa trouvaille:
« Je vais l'tailler en pièces!! » Tous ses copains sont pâles
« Mais il se vengera si jamais tu l'entailles! »
Je suis un homme, un vrai, je n'ai peur de personne!
Et, alors, minuit sonne.
Et le vent se déchaîne.

Un éclair survient

Et vient un bruit de chaînes.
Le gourou apparaît enchaîné à la Terre
Il attendait tremblant qu'on lui ouvre l'Enfer
Et voilà qu'une bande de gamins errants
Le dérange. « Impudents! »

Un éclair survient

Son courroux est immense
Les gamins pétrifiés
Subissent sa vengeance
Et partent en fumée


IX. Coup de Marteau

L'artisan de la rue d'en face
Son courroux est immense...
A des yeux torves, et la peau grasse
Son courroux est immense...
Des dents de scie, ensanglantées
Son courroux est immense...
Un front rugueux, échevelé
Son courroux est immense...
Il est velu,
Son courroux est immense...
Puant et gros,
Son courroux est immense...
Il est un petit peu marteau
Son courroux est immense...
Et il tue.

X. Coup de Feu

_ Que tiens-tu dans les mains, Petit Ange?
_ J'ai laissé mon doudou sur les bancs de l'école,
Et il s'est envolé.
Quand je le retrouvai déchiré sur le sol,
Je me mis à pleurer.
Ma maman ne vint pas ma chercher ce jour-là.

Et il tue...

_Mais qu'as-tu dans le mains, Petit Ange?
_Quand je rentrai chez moi, aveuglé par les larmes,
Un tableau m'assaillit.
Celui de ma maison dévorée par les flammes,
Brûlant toute ma vie.
Je ne fis plus un pas car sentit le trépas.

Et il tue...

_ Mais qu'as-tu dans les...? Le silence se fit.
_ Et toi, que tenais-tu lorsque le feu jaillit?


XI. Coup de Chance

Je marchais dans la rue
Sombre et nue
Je trouvai un billet
Grand et frais
J'aperçus un enfant
Inquiétant

Et toi, que tenais-tu lorsque le feu jaillit?

Heureusement pour moi ses balles étaient finies.
J'allai au Casino
Empochai le gros lot
Achetai un manoir
Et voici mon histoire...
Comme tous les manoirs
Il fut bien vite hanté
Il y fait souvent noir
Les ampoules ont grillé
Et les malédictions commencèrent à pleuvoir
Et si tu lis ces mots ton cœur ensorcelé
Sera percé
De part en part

Soit banni de ce monde en péril
Toi, être faible à l'esprit juvénile
Viens découvrir les splendeurs de l'Enfer
Immédiatement, soit happé sous la terre!

XII. Coup de Barre

Indomptable fatigue, escale au pays de la nuit

Les ampoules ont grillé.

Le sommeil emprisonne mes membres engourdis
Le gouffre du vertige fait valser mon esprit

Soit happé sous la terre!

Et je me noie dans le cauchemar
J'essaye de m'enfuir mais il est bien trop tard

Et si tu lis ces mots ton cœur ensorcelé
Sera percé
De part en part


L'horreur colle à ma peau, s'agrippe à ma sueur
Mes yeux sont bien trop lourds pour s'ouvrir à cette heure
Et ils dansent sur le corps ondulant du Mal
Et sa main démoniaque veut étouffer mon râle
La transe de la peur fait s'affoler mon sang
La chaleur de mon corps m'étouffant à présent

Les splendeurs de l'Enfer...

Je m'éveille. Soupire. Je regarde mes mains.
Les monstres m'ont rejoint.
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Atyala
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MessageSujet: Re: Quand les mots dansent...   Quand les mots dansent... Icon_minitimeLun 27 Oct - 16:42

J'adore : Coup de Foudre, et Coup de feu.
On peut dire que tu as été inspirée! Je te félicite.
C'est très divers et certains me font penser à des contes tandis que d'autres sont plus macabres, mais ils ont tous une forme très originale qui fait danser les mots autant dans leur son que dans leur allures. Et puis comme tu le dit il sont tous de saisons! Ca donne envie de penser à Halloween, comme une vrai gosse que je suis.

Merciii j'ai été charmée par la lecture magique de tout ses poèmes, qui collent très bien avec le mois !
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MessageSujet: Re: Quand les mots dansent...   Quand les mots dansent... Icon_minitime

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