Ōkami Je voudrais vous présenter une œuvre qui m'a particulièrement marqué au cours de ma vie de joueur, j'ai nommé
Ōkami. C'est un jeu d'action-aventure, développé en 2006 par Clover Studio et édité par Capcom sur PlayStation 2, puis adapté en 2008 sur Wii. Je n'ai que la version ps2, celle dont je vais traiter ici avec une certaine subjectivité. Que voulez-vous, l'amour est aveugle.
Histoire :Amaterasu, déesse du soleil et de la lumière et reine des hautes plaines célestes, selon la mythologie shinto, est réveillée par Sakuya, la déesse de la flore, afin de rendre ses couleurs à un monde envahi par les ténèbres à la suite de la résurrection d'un puissant démon, le dragon à huit têtes, Orochi. Matérialisée sur Terre sous la forme d'une louve blanche, Amaterasu parcourt ainsi le monde en compagnie d'une sorte de lilliputien répondant au nom d'Issun, en utilisant les techniques du pinceau céleste pour faire revenir ordre et beauté dans l'environnement.
Propos tirés de Wikipédia.Explications sur le titre :Si ōkami veut dire loup, les kanji utilisés signifient plutôt grande déesse. On peut aussi y voir un jeu de mot avec 狼 ōkami (loup) et 大 ō (grand) plus 神 kami (divinité). Il y a enfin la référence évidente au nom de la déesse Amaterasu Ōmikami (l'auguste divinité qui illumine le ciel) qui est parfois nommée Amaterasu Ōkami.
Propos tirés de Wikipédia.Graphismes :Première chose marquante dans ce jeu, les graphismes en cel-shading. Ce choix original des développeurs permet de recréer un environnement semblables aux fameuses estampes japonaises. Chaque forme semble être inscrite sur l'écran, à la manière de l'encre sur du papier de riz. Les teintes utilisées contribuent à cette atmosphère, passant de couleurs sombres et tristes à des teintes plus enjouées. L'ensemble, pouvant être déroutant au début, ne cessera d'émerveiller les pupilles. Et ne parlons pas des séquences de renaissance, où les ténèbres vaincues laissent place à la vie, déferlant dans un maelström d'eau et de pétales de cerisier. Cette patte graphique si particulière nous accompagne tout le long de notre périple, nous donnant l'impression de vivre un contre antique japonais.
Gameplay : Autre originalité majeure, la jouabilité. Bien que les déplacements d'Amaterasu se fasse avec fluidité dans les décors, s'appuyant sur les prédécesseurs du genre, Ōkami innove par son utilisation du pinceau céleste. Ce don du ciel permet non seulement de franchir des obstacles, se déplacer sur l'eau, dans les airs, débloquer des passages, gravir des falaises, changer la météo, le jour en nuit et inversement, mais aussi d'accomplir la tâche qui nous incombe , à savoir : faire renaître la végétation et combattre la corruption qui s'étend.
Pour cela, Amaterasu dispose de différentes armes, comme des épées, miroirs, rosaires, à associer selon nos préférences pour enchainer des combinaisons et défaire les démons pour ensuite les achever avec panache grâce au pinceau céleste, véritable couteau suisse. En effet, en fonction de vos envies, et des faiblesses des ennemis, il pourra trancher les ennemis, ralentir le temps, poser des bombes, et contrôler des éléments comme le feu, la foudre, la glace... Le panel de technique pour les armes et le pinceau s'étoffe au fur et à mesure de la progression. Chaque combat peut ainsi prendre une tournure bien différente par rapport aux précédents, assurant au joueur une réelle liberté. Des quêtes annexes et défis sont aussi proposés, comme la pêche, la chasse au trésor, nourrir tous les animaux que l'on rencontre..., afin de débloquer des secrets, et permettant au jeu de proposer une durée de vie très respectable en évitant la lassitude tout le long de cette épopée vidéoludique.
Bande son :Gros point fort selon moi, l'OST s'étale sur pas moins de 5 CD. Les sonorités orientales collent parfaitement avec le reste de l'univers, nous enivrant toujours plus de cette fable. Ainsi, la musique, jonglant entre atmosphère sinistre, agitation citadine ou mélodie sereine et apaisante, nous porte dans nos aventures, que l'on lutte au fin fond d'un donjon corrompu, que l'on se perde dans une ville, ou tout simplement lors de notre course au fil du vent sur une côte maritime. M'ayant particulièrement marqué,
The Sun Rises, thème épique du combat final, conclue magistralement cette aventure. Côté dialogues, les personnages ne s'expriment qu'avec des borborygmes. C'est un choix discutable, qui me paraît néanmoins correspondre parfaitement au jeu, renforçant encore son identité et évitant peut être un doublage foireux.
CD1,2 :
http://www.nautiljon.com/ost/okami+original+soundtrack+-disc+01+-+02.htmlCD 3,4,5 :
http://www.nautiljon.com/ost/okami+original+soundtrack+-disc+03-+04+-+05.htmlPiano Arrange :
http://www.nautiljon.com/ost/okami+piano+arrange+ost.htmlConclusion personnelle :Véritable échec commercial, peu connu par les joueurs,
Ōkami reste une perle à mes yeux, et pour nombre de ceux l'ayant découvert. Avec un univers parfaitement maîtrisé, que cela soit au niveau du scénario, des graphismes , de la musique ou du gameplay, il s'impose comme un incontournable pour ceux aspirant à un jeu "à part", à être à la fois spectateur et artiste. Mêlant humour et fatalité, poésie, élégance, traditions et écologie dans un contexte mythologique, cette œuvre maudite mérite le détour. Une pièce magistrale à n'en pas douter.