Poèmes

Arbre généalogique


La plante sortie du pot est plantée dans le jardin
Que ce moment si beau reveille mon coeur,
Tu pousses sur la terre où sont couchés les miens
Chaque jour je souris devant tes belles fleurs.

Arbre généalogique sous mes yeux brillants
Ancrée avec les cendres de mes parents,
Quelle idée d'avoir un arbre dans un cimetière
Et de se contenter des fruits de la terre.

Végétation si clair dans un décor si sombre
Elle se nourrit du soleil pour me faire de l'ombre,
Assis dessous en écrivant des poèmes
Ma famille m'accompagne de ma vie de bohème.

Si pure et si grand dans un monde si bas
Si imposant si rassurant pour autant de joie.
Sous cette écorce solide des moments de peine
Mais reposant à l'imge du jardin d'Eden.

Aujourd'hui on me couche à côté de lui
Je m'en vais avec un beau sourire,
Mon corps ainsi que mon esprit
Serviront une fois de plus à le nourir.

Foi



Je t'ai rencontré un matin où je rêvais
Sur un pré dont j'ai encore les images,
Chaque soir je me revois traverser
Les jeux et tous mes enfantillages.

Jusqu'au jour où tu es venue
Guerre impitoyable et cruelle,
Tu as fait tout ce que tu as voulu
Violé ma sœur envoyé à l'éternel.

J'ai foi en Dieu le tout puissant
Je l'entends à chaque jour qui passe,
Je l'écoute comme tous les croyants
J'obéirai à ces ordres quoi que je fasse.

Je pars en campagne aujourd'hui
La peur au ventre la foi en tête,
Je dirige mes pas vers Paris
Et espère qu'on y fera la fête.

J'ai pris plaisir a vaincre l'ennemi
J'ai souris à me nettoyer du sang,
J'ai bu tout au long de la nuit
En criant que je suis obéissant.

Je me fais maintenant juger
Par les hommes de l'Église,
Je ne veux pas encore parler
Et ne crois pas être sous une emprise.

Le bûcher m'attend sous le soleil.
Ainsi que le jugement du ciel,
Je vais brûler de milles feux
Fumant mes instants glorieux.

Je n'ai pas peur de l'homme
Mais j'ai peur de la mort,
Ma vie n'est qu'en somme
La naissance de mon remord.

Naïf

Ouvrant ce livre vierge de tout
J'écris des lignes imaginaires,
Les rimes d'un poète fou
Et d'une amante ordinaire.
J'y invente des parfums des instants
Des balades des romans,
Inscrivant l'amour grandissant
D'une étoile enrobée d'argent.

Quand la page se tourne
Le rêve est en noir et blanc,
D'un dessin d'une courbe
D'un regard alléchant.
Les mots s'envolent enfin
Dans les lueurs d'un tourment
C'est ici que l'on ne craint
La tombée d'un nuage blanc.

Plongée dans les fond du livre
Je me perds dans l'infini,
Qui me fait encore vivre
Les peines les joies et les cris.
Emporté dans cette vague innocente
Instaurant un monde décadent,
De mes pensées indécentes
A celles d'un petit enfant.

La fin du livre approche
Sur un dauphin volant,
Je fouille mes poches
Et j'y trouve des bonbons.
La dernière page lue
Je retourne en adulte
En étant toujours perdu
Dans l'enfance et ses cultes.

Aurore Boréale

C'est un beau soir de Décembre
Où mon corps glacé par le froid
Voit soudain la douceur d'une ambre
D'un sourire, un regarde maladroit.
Tu es éphémère et à la fois éternelle
Tu es lumineuse dans ce paysage sombre,
Rien de plus beau n'échappe à ce ciel
Lorsque tes courbes s'y fondent.

Verte comme la nature la plus pure
Jaune comme le soleil flamboyant,
Tu n'es pas vrai j'en suis sûr
Quand de la voie lactée tu descend.
Ebailli par ce spectacle rare
Je te garde dans ma mémoire,
Tu piques mon cœur tel le dard
D'une abeille butinant une fleur.

Apogée de ce phénomène étrange
Tu t'en vas comme un voleur,
Tu me fais rêver tel un ange
Mais tu me laisses en pleurs.
Aurore boréale je rêve de toi
Car la Terre ne t'appartient pas,
Le ciel tombe soudainement sur moi
La planète a perdu son plus beau toit.

Décombres


Emporté par le vent
J’erre dans ces rues sombres,
Cela fait depuis longtemps
Que je ne suis qu’une ombre.

Seul dans ce clair obscur
Je m’enfonce dans le néant,
Jamais brisé par un murmure
Je reste un inconscient.

Assis sur le trottoir
J’écoute la bise légère,
User de ses pouvoirs
S’enfonçant vers ce désert.

Les lumières brisant le noir
Pour que règne la peur,
Là où s’arrête l’espoir
Et les voies du bonheur.

C’est un enfer sur terre
Un paradis de l’âme,
C’est ici où la misère
Occupe la place de femme.

Entrez donc esprits joyeux
Pénétrez les entrailles de la terre,
Vous faite un choix judicieux
La solitude est notre mère.

Balade

Mon plus beau poème
C'est de dire je t'aime
En enlevant un mot ou deux
Juste te regarder dans les yeux.

La déclaration


Je ne peux m'empêcher de parler de toi
Je ne peux m'empêcher de te rêver
Je ne peux m'empêcher à chaque fois
Je ne peux m'empêcher de t'aimer.

Tu es un paradoxe dans mon cœur
Tu es une métaphore de l'âme
Tu es la parabole de l'homme
Tu es ellipse de nos heures.

Chaque seconde la vie est précieuse
Chaque jour tu grandis un peu plus
Chaque année tu es grande et délicieuse
Chaque vie te croisera dans la rue.

Il est un jour où tu apparait
Les mortels dans ton immortel,
Comment pouvons nous ne pas aimer
Ô Amour je te veux éternel.

Séparation



Au fond de ma cage
Je reste emprisonné,
Atteins par la rage
La porté fermée.

Sombres soupirs
Souffles du cœur,
Loin les rires
De mon âme sœur.

Je me cache ici
Au milieu de ferrailles,
C'est ici ma vie
Là où ça fait mal.

Barreaux dans mes mains
Vous êtes les seuls,
Aujourd'hui et demain
Hier tient son linceul.

Il est arraché
Souffre et s'éteint,
En train de cracher
Quand on s'étreint.

Il ne bat plus
Il s'arrête sec,
Je t'ai perdu
Le bonheur avec.

Vice versa


J'essaie de te toucher
J'ai envie de te parler,
Je te vois mais toi non
Ta bouche n'émet aucun son.

Je te touche je te caresse
Ton image envahi mes yeux,
Je t'appelle sans cesse
Mais je n'ai ce que je veux.

Je ne peux attraper
Ta main ou ton épaule,
Je ne peux t'attire
Pour changer les rôles.

Tu n'es ni dans ma tête
Ni dans mon imagination,
Réelle tu t'apprêtes
A quitter le salon.

Mon dernier crie te brise
Mon cœur soudain s'éteint,
Image tu me mets en crise
Miroir je te hairai demain.

L'instant animal.

En plein milieu de la savane
Déserte mais si peuplée,
J'ai rencontré l'instinct animal
Quand tu m'as approché.

Sur la roche dur comme fer
Sur le sable brulant,
J'ai bien eu du flair
En te poursuivant.

Paysage jaunit par le soleil
Où tes carcasses mangées,
Charogne je me réveil
Cette nuit pour te manger.

La froideur de ton corps
N'a d'égal que ta chaleur,
Je ne resterai pas dehors
Pour sentir ton odeur.

Je suis redevenu homme
Sensible et romantique,
Lion reste dans ton royaume
J'ai honte d'être pathétique.

Silence



Une chemise blanche un sourire charmant,
Une nouvelle danse qui dure infiniment,
A chaque fois que j'y pense j'arrête le temps,
C'est une nouvelle chance le début d'un roman.

Une âme si pure une pensée si belle,
L'approche est dure soufflé d'une étincelle,
Au fur et à mesure je m'approche d'elle,
Pourvu que ça dure quand l'amour s'emmêle.

Une main tendue au bord de la mer,
C'est ici le début de la fin de l'hiver,
Un signe reçu un cœur que l'on opère,
Ne me souvenant plus qui était la dernière.

Un mot un phrase un sourire enchanteur,
Un geste une phase et au loin la lueur,
Qui s'approche et se case envahi de douceur,
C'est ainsi la base comme on plante une fleur.

Un fameux rêve que l'on ose approcher,
Un moment une trêve qu'il faut savourer,
Un instant qui crève le cadeau d'une divinité,
Une histoire brève que je ne cesse d'imaginer.