Poèmes

Guerre


Partie II :
L'enfer

Depuis quelques mois je me combats
J'ai déjà tué des centaines d'innocents,
Chaque jour des soldats tombent près de moi
J'ai même vu la mort d'un petit enfant.

Chaque soir je rêve de l'enfer
Il me paraît si paradisiaque,
Je veux que l'on m'enterre
Ou qu'une balle traverse mon casque.

Le bruit des obus me rend de plus en plus sourd
Je n'entends plus la marche au pas de la relève,
Du matin au soir on fuit la mort, on cours
Et souvent même la nuit il n'y a pas de trêve.

Les tranchées boueuses sentent l'animal
Celui qu'on vient juste de massacrer,
On combat dans cet environnement bestial
Qui devait être avant un paradis si gai.

Je survie, je pense fort à vous tous
Je fais comme je peux et je me débrouille,
J'espère pouvoir continuer la course
Sans que l'on vous annonce ma depouille.

La rose noir



Larme longeant les courbes de son visage
C'est un ange descendu du paradis,
Tant de chagrin pour un si jeune âge
Mon coeur en était tout meurtri.

Cette goutte brillait de milles feux
M'éclairant comme un phare majestueux,
Au loin les bateaux de sa tristesse
Succombaient aux rochers de noblesse.

Vague image au fond de mon âme
Grande douleur dans son corps
D'un acte pourtant si infâme
Cette femme paraissait d'or.

Hasard



C'est une saveur douce qui me rappelle mon enfance
Un sourir heureux comme si tu étais en trance,
C'est un plat préparé avec bonheur et amour
Comme ma campagne de rêve et de velour.

Ce sont ces petites histoires à nous
Des grands contes des mondes merveilleux,
Des chansons des instants fous
Et une âme tout droit venue des cieux.

Ce sont des moments discrets et pourtant
C'est toujours un plaisir de le faire,
C'est un peu comme le souffle du vent
Vers les étoiles qui couvrent l'univers.

Je me défile à travers la voie lactée
Je me dessine dans le firmament,
Pourtant une seule étoile se met à briller
C'est la tienne qui guide mon chemin.

La sagesse


J'ai croisé dans la rue une personne sage
Éclairée par la lumière de la mort,
Elle avait les yeux fatigués et encore perçants
Mais les gens aveugles ne la voyaient encore.

Elle marchait lentement dans la rue
Prévenant les dangers aux personnes,
Elle amusait les enfants émus
De tout l'amour qu'elle leur donne.

On l'entendait parler de la vie
Et de ses histoires marrantes,
Elle oubilait un passé meurtri
De tant de guerre violentes.

Elle donnait de belles leçons
Celles qu'on apprend dehors,
Elle disait que l'école et la maison
Ne suffisait pas pour être fort.

A la fin elle embrassa ces jeunes âmes
Et se coucha doucement sur le sol,
Son dernier souffle libéra cette femme
Une étoile pris son dernier envol.

Nature



Ma comtée verdoyante scintille au loin
Au detour de ces petits chemins,
Elle brille de ses milles éclats
Elle est un paradis vivant ici bas.

J'y trouve toujours de gens merveilleux
Des fermiers aux laitiers et mes aïeux,
Les animaux même sont doux et calmes
Et le vent souffle sur les grandes dames.

Je suis tombé amoureux d'un visage
Qui me fait penser à mon doux pays,
Cette femme n'est que le présage
De la simplicité qui habite ici.

Ma campagne et mon coeur battent
Au rythme de ces belles saisons,
Jamais je ne regrette voir un arbre
Faire éclore une fleur au printemps.

L'herbe est si verte et si légère
Que je n'ose marcher dessus,
Elle est la tendresse de ma mère
Et le plus bel amour que j'ai vécu.

La valse


Au grand bal organisé ce soir
Tous les plus grands sont là,
Il n'est pas question de décevoir
Les plus belles danses du roi.

Les beaux hommes en costume
Les belles femmes en longues robes,
Des parrures d'or qui embrument
Les esprits des plus petits nobles.

Similaire au chant de l'oiseau
Voici le printemps de Bach,
Les mouvements sont si beaux
Que sur la piste on aperçoit le monarque.

Les couples font une harmonie
Dans leur pas semblables au velour,
Les partenaires se sourient
Comme si il y avait de l'amour.

Les hommes si respectueux
Les femmes sont si sages,
Le paradis descendu des cieux
Nous montre sa plus belle image.

La dernière note est jouée
Tout le monde se salut,
Sur la main on donne un baiser
Puis on repart vers l'inconnu.

Apocalyptique


Il pleut dehors en cette nuit d'hiver
Lorsque une flaque se forme sous mes yeux,
La brume nous fait perdre tous repères
Après que le gel devienne lumineux.

Les animaux sont rentrés chez eux
Je suis bien seul devant cet mare,
Ils dorment et pensent au printemps heureux
Dame nature tient bien le cap et la barre.

La nature dévoile ses couleurs les plus sombres
Dans le brouhaha des nuages gris de l'orage,
Les éclairs s'allument mais redeviennent ombres
Quand notre planète tourne une nouvelle page.

La lune cachée par le tumulte du temps
L'arbre en feu est le stigmate d'une douleur,
Quand le souffle du vent devient errant
Il montre le visage transformé de couleurs.

La vie prend un tournant soudain
Il s'est arrêté de pleuvoir dans la journée,
Mais la flac devient un signe anodin
Car les vagues sont des larmes que j'ai pleuré.

Contes de fées


Sa robe scintille au milieu du parquet ciré
Au milieu de couples de danseurs entrelacés,
Telle une armée sanginolante à l'assaut
Les hommes chassent les coeurs au lasso.

Le rêve d'une nuit commence à peine
Et mes yeux brillent de mille feu,
Ce soir je sens que c'est une aubene
Pour que mes sentiment passent aux avoeux.

Ces femmes aux cheveux bouclants
Font des vagues au fond de mon âme,
Je chavire de ces visages flambant
D'une beauté et d'une apparence calme.

Je rêve alors à des danses sans fin
Et de la lune reflettant nos visages,
Ce moment là où je pourrai enfin
Embrasser cette beauté qui fait des ravages.

Je rentre en piste et demande une danse
A cette demoiselle enchantée,
Je suis pourtant très lion de mon enfance
Mais je crois encore aux contes de fées.

Rivière légendaire au nom perdu
Caché par des nouveaux bâtiments
Tu portes au loin les amours perdus
Qui mènent jusqu'au pied d'un volcan.

Je t'ai rencontré dans mon enfance
Et je ne t'ai jamais oublié,
Tu es un paradis quand j'y pensé
Quand tes courants m'ont sauvés.

Hélas je ne me souviens pas de ton nom
Et le charme ne peut être rompu,
Tu es pourtant une page de mon roman
Où je n'y retournerai plus.

Notre rencontre fut si belle
Et notre avenir si fatal,
D'être tombé dans une querelle
De sorcières qui ne sont pas banales.

Un jour je viendrai te sauver
Dans ce tableau sans images,
Et de mon âme je serai récompensé
Lorsque tu rejoindras le rivage.

Ô à toi nature que je chérie encore
Je te répèterai toujours ces mots,
Le jour où on te croira mort
Dans mon coeur tu couleras à flot.

Liberté Partie I

Jean, le Fils

Voilà la guerre arrivée
Pour ce nouveau pays
Où l'on rêve d'unité
Avec des hommes affranchis.
Je rêve de ce monde
Et de bouter les ennemis
Loin des terres fécondes
Qui feront nos états unis.
Je prends les armes à 17ans
Et je veux devenir comme père
Dans mon âme d'adolescent
Être un héros de guerre.

Voilà déjà des mois que je combats
Sans pouvoir rentrer à la maison,
Nos forces ne nous mènent qu'au trépas
Et pour certains à la trahison.
En ce mois de décembre noir
Je me couche sur la champ de bataille,
Je ne perds pas encore l'espoir
Je repartirai avec mon atiraille.

C'est là que je t'ai rencontré
Douce et belle à la fois,
Dans une guerre d'éternité
Mon cœur combat pour toi.
Je t'écris ces lettres
Pour que tu te souvienne de moi,
Même si je ne le fais paraître,
Mon esprit est rempli d'effroi.

Nous nous sommes mariés au mois d'aout
Unissant nos cœurs encore si jeunes,
Je suis reparti me battre sans doute
Pour que la liberté nous revienne.
Tu me disais encore "reviens moi vivant"
Au souffle de ton dernier murmure,
J'ai senti en mois un courage si grand
Que tu m'as bâti une grande armure.

Au matin du mois de septembre
Dans la brume un grosse fumée,
Venait d'un instant me descendre
Quand j'ai retrouvé ton collier.
Ils ont mis le feu à l'église
Avec le villageois dedans,
C'est ainsi que l'on martyrise
Un nouveau monde qui se défend.

Je suis parti à la recherche des monstres
Qui ont consumés l'amour de ma vie,
Je veux que tout leurs hommes s'effondrent
De la vengeance d'un pays meurtri.
J'ai combattu une unité entière
Pour terminer ma nouvelle quête,
J'écrase les corps tombés par terre
Pour arriver en haut de la crête.

C'est ainsi que je l'ai trouvé
Le vice lard qui m'a tout enlevé,
Dans un duel d'une intensité
Pour reprendre ce qu'on m'a volé.
Au moment où je tombe par terre
En criant "Vive la liberté",
Mon dernier soupir au dessous de mon père
Disait "Je te rejoins ma bien aimée".








Liberté Partie II

Le père, François

C'est ici que j'ai bâti ma maison
Et que j'ai fait toute ma vie
J'ai passé tant de saisons
A éduquer les enfants que je chéri.
J'ai perdu ma femme il y a longtemps
Vivant tout seul dans cette campagne,
Je n'abandonnerai pas mes descendant
Pour combattre dans les montagnes.

La guerre est déclarée aujourd'hui
Mon fils s'est engagé dans l'armée,
Il a bravé mon plus grand interdit
Qui est d'aller un jour se sacrifier.
Chaque lettre que je reçois est inquiète
L'armée des libre ne cesse de reculer,
Un soir ils sont venus sous mes fenêtres
Lorsque j'ai retrouvé mon fils blessé.


Après l'avoir soigné quelques jours
Il est reparti sur les champs,
Ca ne lui a pas suffit ce séjour
A supporter ses douleurs en pleurant.
Je l'ai alors rejoint après des mois
En luis promettant de créer une milice,
C'est avec mes anciens démons que je crois
Pouvoir éviter de vivre un supplice.

Nous avons gagné beaucoup de terrain
Aidé par un grand général étranger,
Nous battons pour un avenir incertain
Et pour que nos familles soient protégées.
Jusqu'au jour où arriva ce drame
Au moment où j'ai retrouvé mon fils,
Dans mes bras j'ai vu s'envoler son âme
Et la mienne est une que l'on martyrise.

J'ai pensé à arrêter ces pertes
Et à rejoindre ma nouvelle compagne,
Au moment où dans sa pochette
J'ai trouvé le drapeau de mon bagne.
Je me suis allié à l'armée régulière
J'ai dirigé plusieurs batailles,
Avec ce tissus flottant sur lequel ère
Les courage des hommes sans faille.

A ce moi de Septembre glorieux
Nous nous battons pour la dernière,
Pour la terre de nos aïeux
De nos enfant et de nos frères.
J'ai retrouvé l'homme qui t'as tué
Et j'ai battu de tout mon cœur,
Lorsque j'ai crié "Vive la liberté"
Sous le corps de mon ennemi qui meurt.

Mon fils tu ne reviendras jamais
Mais j'ai défendu ta cause,
La vie ne fait que recommencer
Mais je voudrai faire une pause.
Ces lignes sont écrites pour toi
En l'honneur de ta bravoure,
De celles de tous ces soldats
Qui seront des notres pour toujours.

Jérusalem

Jérusalem



Ma maison à la campagne
Je regarde les montagnes,
Ma femme au coin du feu
Regarde nos enfants heureux.

Dans ma jeunesse hélas
La beauté n'était pas,
Caché dans ma carapace
J'ai mené le trépas.

Défendre cette grande ville
Pour un peuple étranger,
Le coeur d'un noble brille
Mais reste les méfaits.

Je partais pour le pardon
Et suis revenu lourd,
Tout ce que nous croyons
Est un chemin sans retour.

Je pleure ces âmes pures
Qui se sont sacrifiées,
Le coeur derrière une armure
Et une flèche y est plantée.

J'espère de nouveaux jours
Je sais ce que je suis,
Les problèmes courent
Plus vite que je ne puis.

L'étandard planté dans le sable
Flotte encore ensanglanté,
D'erreur dont je suis coupable
Et ne serai jamais pardonné.

J'instruis à mes enfants
Le défaut qui m'a perdu,
La sagesse est un démon
Nous transformant en rebus.

Je ne suis pas un héros
Pourtant j'étais aimé,
Regardant de là haut
Je me suis consummé.

Il pleut encore aujourd'hui
Sur le sol de ma terre,
Irrigué par le sang d'autrui
Et le souffle de l'enfer.

"Ne faites jamais la guerre"
Tels furent mes derniers mots,
Vous ne vaincrez naguère
Et ne trouverez le repos.