Poèmes

L'arbre


Aussi grand que nos montagnes
Respectables comme nos anciens,
Ils sont nos mâts de cocagne
Des sentiments enfantins.

Dignes ils nous saluent
Leur force est de nature,
On les croise inconnus
Nous surveillant en voiture.

J'aime leur bras qui dégagent
L'imagination d'un poète,
Dans cet océan où je nage
Pour être bien dans ma tête.

Assis au pied de mon meilleur ami
Ma plume se met enfin en éveil,
Il est mon conseiller pour la vie
L'arbre sous lequel je sommeille.

Absence


C'est une ombre qui m'éclaire
Une chambre dans le noir,
Elle a pris le rôle de ma mère
Vers le chemin de l'espoir.

Je la rencontre parfois
Et mon cœur se réveille,
C'est pour elle je crois
Qu'il bat sans pareil.

Un beau regard brillant
Un sourire qui m'enchante,
Une étoile au firmament
Dans la nuit qui hante.

Son absence est pesante
Quand le soir je me couche,
Sa présence est apaisante
Il faut que je la touche.

Ce soir tout semble normal
Et pourtant tout est si vide,
Elle a quitté le grand bal
Laissant ma vie avide.

Le camp.



Le train siffle encore ce matin
Je me tape la tête contre les mur,
Tous ces gens arrivent sans lendemain
Un troupeau que l'on mène en pâture.

Je vois des frères partir en riant
Des sœurs qui se saluent,
Je ne trouve rien de plus émouvant
Qu'un simple adieu inconnu.

Ma chance c'est mon métier
Ma vie c'est mon lourd travail,
Je les ramasse tous sur le quai
Le voyage se termine sur les rails.

J'ai la chance de vivre pour eux
Le malheur d'aider l'ennemi,
Nous sommes des crétins pouilleux
Nous ne valons plus une vie.

Le plan est prêt pour partir
Nous allons à l'aventure,
Nous ne savons qui devra mourir
La survie n'est pas une chose sûre.

A mes pieds du sang coulant
En courant je retiens mes larmes,
Ils tombent tous en criant
Nos jambes nos uniques armes.

La liberté enfin nous attend
Dans la forêt du bonheur,
Des sacrifices il en faut autant
Et pour vaincre notre peur.

Je suis assassin mais je suis libérateur
Je suis un Saint mais aussi un tueur,
Quelle étrange sentiment qu'est la liberté
Et pourtant maintenant je ne peux plus rêver.

Pari.


Il y a des choses qui ne tournent pas rond
Un manège une histoire un jeu à la con,
Un piège un mythe un souvenir d'enfant
La début d'une vie d'un petit chien errant.

Une compagnie bien plus qu'agréable
Une amitié partageant tout sentiments,
Il ne faut pas se dire que c'est regrettable
Quand on joue à nos jeux d'enfants.

Le temps passe et l'innocence reste
Les gens passent et je retire ma veste,
L'absence est longue et je m'attriste
Du temps qui passe et trépasse si vite.

Des promesses ou bien des mensonges
Tel est le résumé de nos petits contes,
Des choses à faire ou à dire que rongent
Jusqu'à quel point peut aller l'absurdité?

La fin nous attend et c'est avec bonheur
Que nos vies se sont enfin rassemblées,
Toujours cette boite qui nous a enchanté
Ne pas y participer serait notre pire erreur.

Banalité


La route est longue devant moi
La vie trop courte pour la faire,
Sur un chemin constamment droit
Une autoroute direct vers l'enfer.

Au bord les arbres se moquent
Ils me regardent de si haut,
Arrogants et solides comme un roc
Je ne serai plus jamais aussi beau.

Les sentiers noirs me font peur
Je marche au bord de la ligne blanche,
Je me rend compte de mes erreurs
C'est ainsi que la routine se venge.

Je croise des gens sans les regarder
Je double des âmes qui tombent,
Mes jambes ne cessent de marcher
En ignorant autour l'hécatombe.

En solitaire mon sac ne se remplit
Je me vide de mes sentiments,
C'est aussi difficile une petite vie
Quand on refuse de devenir grand.

Le chemin se termine enfin ici
Il n'y a pas grand chose a dire,
Irai-je vois Lucifer ou le paradis?
Au final je viens de traverser le pire.

Le train train


C'est le jour où l'on né qu'il y a une fin
C'est le jour où grandit notre destin,
C'est le jour où on meurs qu'arrive enfin
C'est la réponse de tous nos chagrins.

C'est tout au long de notre petit chemin
C'est tout les bon moments les grands matins,
C'est tout une histoire sans lendemain
C'est meilleur que les plus grand festins.

C'est le courage que l'on sers à deux mains
C'est l'amertume de tout ces petits riens,
C'est la douce senteur de ce grand jardin
C'est la romance à l'odeur de romarin.

C'est la force de tous les guerriers romains
C'est la pudeur que n'ont pas les catins,
C'est la tristesse que peuvent avoir les marins
C'est la tendresse d'un rouge à lèvre carmin.

C'est l'amitié qui s'en va toujours au loin
C'est les sentiments qui ont des freins,
C'est l'amour qui me donne mon quotidien
C'est simplement ma vie et je le vis bien.

Et si c'était vrai.



Est-ce un rêve ou une réalité?
Est-ce la folie d'un homme isolé?
Est-ce bien elle ou l'ai-je imaginé?
Est-ce la solitude qui a encore déjoué?

Puis-je seulement la toucher?
Puis-je vraiment encore l'aimer?
Puis-je pour toujours la garder?
Puis-je encore une fois l'enlacer?

Dois-je la prendre ou l'oublier?
Dois-je attendre ou continuer?
Dois-je défendre ou attaquer?
Dois-je entendre ou écouter?

Que ferai tu si ta vie en dépendait?
Que ferai tu si ma vie devait changer?
Que ferai tu si je devais m'en aller?
Que ferai tu si un jour tu mourrai?

Je sens seulement ton cœur battre
Je sens seulement le mien s'abattre,
Je sens seulement nos corps s'ébattre
Je sens seulement mon âme s'embattre.

Dansons.



Main dans la main
Nous suivons nos pas
Partant sur le chemin
Des vies qu'on a pas.

Yeux dans les yeux
Tombant amoureux,
Sourires heureux
Gagnants aux jeux.

Je sens ta pensée
J'entends ta respiration,
J'entends gonfler
Au soupirs de tes poumons.

C'est bien lus qu'un sport
C'est à elle seule tout un art,
Plus qu'une chance en or
La dance des moments rares.

Duel.


La bataille fait rage ce soir
Nous y laissons beaucoup de force,
Il est impossible de croire
Que l'affrontement se corse.

C'est un duel magnifique
Tu donnes tout ce que tu as,
Pour une fin du moins tragique
Nous battons jusqu'au trépas.

Nos lames se croisent
Nos regards se battent,
L'un de nous trépasse
A des vies qui s'abattent.

Nous nous aimons dans cette histoire
Nous nous haïssons toujours à la fin,
Chaque lendemain nous voudrions revoir
Le tombeau et la fin de l'autre destin.

Ta force ton travail sont ton bagne
Tu viens de casser ton ultime lame,
Tu t'agenouilles et je t'épargne
Je te respecte du fond de mon âme.

Et le printemps arriva[


Depuis longtemps c'est l'hiver
Et tu n'as plus de force,
Tête baissée genoux à terre
Tu ne bombe plus ton torse.

Les promesses gâchées
D'un parent disparu,
La sagesse envolée
Au coin d'une rue.

Il neige dans ta chambre
Il neige dans ton âme,
Tu ne veux plus apprendre
Et fuir encore à la rame.

Notre rencontre t'as changé,
Tu as enfin réussi à pleurer,
Quand tu auras confiance en toi
Le printemps arrivera.

Inachevé

Une histoire que l'on raconte encore
« Il était une fois » c'est un héros mort,
Des souvenirs des bribes d'inconscience
Il y a eu pire dans d 'autres romances.

Une femme dont la beauté sans nul pareil
Un drame où seul l'abominable veille,
Des peurs et des tourments entrelacés
Dans la fureur des sentiments évadés.

Le grand cavalier avec sa belle monture
Chevalier d'histoire passé sans un futur,
Il arbore fièrement les couleurs de l'amour
Il déborde d'engouement dans ce non retour.

Le monstre assoiffé a gagné la bataille
Le périple gâché par des funérailles,
La blessure de rompre les fiançailles
L'amertume de voir que le méchant gagne.

Le livre de la vie s'écrit de tout manière
L'histoire d'aujourd'hui n'est pas à hier,
Le destin a voulu que l'on soit séparés
Les histoires se terminent, inachevées.

Solitude



Assourdi par la fête
Aveuglé par la beauté
Le bruit saoule ma tête
Je vais le regretter.

Il y en a partout
Où dois-je regarder?
C'est à devenir fou
Pour autant de gaieté.

Tout se ressemble
Tout devient flou,
On se rassemble
On tien le coup.

La soirée finie
On a l'habitude,
Seul je fuis
Avec ma solitude.

Question d'enfance.



C'est quoi l'amour?
Je ne l'ai plus vu depuis longtemps.
A qui le tour?
De rêver comme un enfant.

Pourquoi la guerre?
Quand on dit aimer les autres gens.
C'est quoi l'hiver?
Enfermés par des portes coupe-vent.

Quand revient le jour?
Pour des éclairs d'espoir aux tourments.
Deviens tu sourd?
Écoutes les murmures des souffrants.

Doit on sauver?
Quand nous écrasons le suivant.
Peut on pardonner?
Les voisins sont tous méchants.

La seule question que je me pose
N'aura jamais une réponse claire.
Une lettre un poème une prose,
Nous nous élevons dans les contraire.

Dans les traces.

Dans les traces de ce père
Que je n'ai jamais connu,
Les pas heureux et amers
D'un fantôme enfin revenu.

Dans la tête de cette homme
Je tente de lui ressembler,
Comme pour la gloire de Rome
Je tiens presque à le vénérer.

Dans un esprit du jardin d'Éden
Je rêve d'une âme aussi fleurie,
Sans rancune sans honte je peine
Atteindre son niveau n'est qu'utopie.

Dans le cœur de ce vieux lion
De la rage de la vie au trépas,
J'ai connu un maître d'exception
J'ai un élève qui suit le pas.

A table


Mélangez moi les saveurs
Tourne les idées et ma tête,
D'orient j'emmène les fleurs
L'occident embellit la fête.

Chauffez moi ces ingrédients
Qui grandissent dans mon être,
Laissez enfin parler le talent
Jetons nous pas la fenêtre.

Placez bien tous ces mets
Quand je me mets à aimer,
Criez parlez mais chuchotez
La cuisine est enfin terminée.

Servez moi ce délice inconnu
Présentez moi cet étranger,
Restaurant au coin de ces rues
Tu n'en fini jamais de rêver.

La vie


Sur la route de la vie
Les étoiles plein les yeux,
Les nuages dans mon dos
Et la main d'une amie.

Ce passage entre ciel et terre
Où se perdent les âmes rêveuses,
Là où s'échouent toute les mers
Dans une destinée paresseuse.

Ce voyage plein de bonheur
Sur les chemins toujours tortueux,
Au parfum des plus douces fleurs
Que naît le regard le plus heureux.

Cet arc-en-ciel fruit de la passion
Qui rêve de toucher pied à terre,
C'est là que nous nous émerveillons
L'amour est mon âme sœur.

L'orchestre

Au détour d'un chemin
J'ai entendu une mélodie
Un air joyeux et enfantin
C'est l'orchestre de ma vie.


On l'entend annoncer la fête
Voici Madame la Trompette
Son cousin derrière raisonne
Voici Monsieur le Trombone.
D'un son qui me parait ancien
Touche Monsieur le Clavecin
Plus moderne il regarde de haut
Jouant Monsieur le Piano.
Harmonie et douceur d'une voix
Entre enfin Monsieur le Hautbois
Elle envahi soudainement ma tête
Le son de Madame la Clarinette
Les sons de la rue raisonnent
Pour Monsieur le Saxophone.
Au loin la douce mélodie passe
On entend Madame la Contrebasse.
Enfin la reine entre et s'échappe
Éphémère pour Madame la Harpe
Sur son cheval il descend de scelle
Petit prince Monsieur le Violoncelle
Le roi entre et émet d'un seul bond
Les sentiment de Monsieur le Violon